Le métaverse, qu’est-ce que c’est ?

Posté le 29 août 2022 modifié le 27 mars 2023

Annoncé en grande pompe lors d’une interview en 2021, le Métavers est le dernier projet fou en date de Mark Zuckerberg, le CEO de Meta, maison mère de Facebook ou encore d’Instagram. L’investissement dans ce projet est considérable, à la hauteur de l’ambition affichée : l’objectif n’est rien de moins que de réinventer la navigation sur Internet en vous faisant raccrocher souris et clavier au profit d’un casque de réalité virtuelle. Petite explication du projet.

Qu’est-ce que le Métavers ?

Cela fait maintenant des dizaines d’années que l’idée d’un métavers, ou univers virtuel, existe. Ce concept est d’abord né dans les cerveaux débordant d’imagination et de folie d’artistes, et notamment de cinéastes (Tron est sorti il y a 40 ans !), puis dans ceux, plus pragmatiques, de scientifiques et d’entrepreneurs de la Silicon Valley. Et si de nombreuses tentatives de créer un tel monde ont existé, la réalisation d’un univers virtuel complet et accessible au plus grand nombre n’a jamais semblé aussi proche. En effet, en juillet 2021, le PDG de Meta – et donc de Facebook et d’Instagram notamment – , Mark Zuckerberg, a annoncé un investissement pharaonique dans la création de son univers virtuel : le Métavers.
L’objectif affiché est de repenser totalement les usages de la navigation sur Internet. Après s’y être créé un avatar, les utilisateurs peuvent se déplacer librement dans les différents espaces virtuels, échanger avec les avatars de leurs amis, visiter des boutiques numériques, entre beaucoup d’autres possibilités. D’autres industries regardent par ailleurs avec insistance vers le Métavers pour voir comment adapter leurs modèles économiques à son évolution. Les jeux vidéos, par exemple, déjà adaptés à la réalité virtuelle, pourraient se reposer sur les infrastructures gargantuesques de Meta pour se développer.
Mais l’ambition du Métavers ne s’arrête pas là : l’idée est de créer un univers qui serait un véritable pont entre les univers réel et virtuel, ce qui se traduit de plusieurs manières :

  • La possibilité d’organiser des évènements. Des concerts par de véritables stars internationales (Young Thug ou David Guetta par exemple) ont déjà été donnés, des visites de musées sont possibles, on peut suivre des compétitions sportives, etc.
  • La présence de boutiques où l’on peut acheter des objets ou des services qui seraient disponibles dans la vie réelle, mais aussi dans le Métavers, pour personnaliser son avatar par exemple. Beaucoup de marques ont d’ailleurs pris le pas et y ont déjà construit leurs boutiques.

Les débuts mitigés du Métavers

Si les promesses du Métavers sont aussi folles que nombreuses, et que l’investissement pour les réaliser est à la hauteur (10 milliards de dollars en 2021), les débuts du Métavers sont pour le moins mitigés. Avec seulement 300.000 utilisateurs en février 2022, le projet de Meta, certes loin d’être achevé, peine à convaincre les utilisateurs. Des chiffres particulièrement décevants quand on les compare à la force de frappe colossale de l’entreprise américaine, dont les mastodontes Facebook et Instagram comptent chacun plus d’un milliard d’utilisateurs.
Il faut dire que les nombreuses ambitions du Métavers n’ont pas toutes été atteintes, et que le projet souffre de gros points faibles.

  • Le Métavers semble avoir principalement été pensé pour les marques, et ce sont elles qui créent la majorité du contenu que l’on peut y trouver.
  • S’il est possible de s’y connecter depuis un ordinateur classique, l’expérience est prévue pour les casques VR, dont le prix constitue une barrière à l’entrée non négligeable.
  • L’esthétique n’est pas à la hauteur. Les graphismes du Métavers sont assez loin en termes de qualité de ce que l’on peut attendre d’un tel projet en 2022.

Cependant, si les débuts du Métavers semblent en demi-teinte, Meta n’abandonne pas l’idée pour autant, et la création de cet univers virtuel continue. Le gigantesque investissement (10 milliards de dollars par an) ainsi que les innombrables petites mains (10.000 embauches sur le projet en 2021 en Europe) qui travaillent sur le projet pourraient bien finir par donner raison à Mark Zuckerberg et en faire le véritable Web 3.0.

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