Découvrez My IA, le chatbot de Snapchat basé sur ChatGPT

Posté le 3 août 2023

Depuis la sortie très remarquée fin 2022 de ChatGPT, un chat bot fonctionnant grâce à l’intelligence artificielle développée par Open AI, la fièvre de l’IA n’est pas redescendue. Et depuis, rares sont les entreprises ne cherchant pas à tout prix un moyen de monter dans le train de l’IA, même si ce n’est pas nécessairement leur cœur de métier. Et c’est ainsi qu’est né My IA, un chat bot utilisant l’intelligence artificielle intégrée dans l’application Snapchat. De quoi est-il capable ? Quelles sont ses limites ? Explications.

De quoi est capable My IA ?

D’abord, il faut préciser que Snapchat n’a pas développé en quelques mois ce qui a pris des années à Open AI. Non, le chat bot de Snapchat est basé sur le même modèle de réseau neuronal, GPT 4. et à ce titre, la différence entre ChatGPT et My AI n’est pas gigantesque.

Concrètement, et selon le blog de l’entreprise annonçant la sortie de cette fonctionnalité, My AI est conçu pour n’être qu’un contact de plus parmi ceux avec lesquels les utilisateurs de l’application interagissent quotidiennement. À la différence qu’il ne vous contactera pas de lui-même, et est tout de même prévu pour pouvoir se rendre utile aux utilisateurs. Ainsi, parmi les quelques utilisations possibles décrites dans l’annonce, My IA pourrait par exemple suggérer des idées de cadeau d’anniversaire quand on sèche sur le sujet, proposer des itinéraires quand on part en vacances, ou encore des recettes originales. Du côté des professeurs qui s’inquiètent de la triche en revanche, pas d’inquiétude : My IA est conçu pour apporter des réponses courtes, et ne peut pas générer des dissertations et autres calculs complexes comme le peuvent d’autres chat bots.

Une intelligence artificielle un peu plus limitée que d’autres, donc, mais qui compense par sa gratuité, son accessibilité, et surtout la possibilité de la personnaliser, notamment en lui donnant un nom ou en modifiant son aspect.

Les risques et reproches faits à My IA

My IA n’est pas sorti depuis longtemps et à ce titre, c’est bien normal, reste en version expérimentale, comme a tenu à le rappeler Evan Spiegel, le P.-D.G. de l’entreprise. La prudence en effet, reste de rigueur, d’abord à l’échelle de Snapchat, qui teste un nouveau produit, mais surtout à l’échelle de l’intelligence artificielle en général. Car de ce point de vue, les déconvenues sont courantes et peuvent être plus ou moins graves.

Moins graves, quand, par exemple, elles « hallucinent », c’est-à-dire affirment des informations fausses, allant parfois jusqu’à citer des sources qui n’existent pas, avec un ton qui ressemble à de l’assurance.

Plus graves, quand elles génèrent des réponses qui peuvent être problématiques à de nombreux niveaux, défendant parfois des thèses racistes ou sexistes ou appelant à la violence.

Un autre problème, plus spécifiquement lié à My IA qu’à l’intelligence artificielle en général, c’est justement sa particularité. Car cette fonctionnalité est pensée pour n’être qu’un contact parmi d’autres, pour se fondre dans la masse et permettre à ses utilisateurs de se familiariser avec elle. Cela entraîne d’une part le risque qu’elle soit prise au sérieux quand elle incite ceux avec qui elle échange à avoir des comportements potentiellement dangereux. Par ailleurs, Snapchat incite à la prudence, et demande de ne pas lui partager de secrets ou de détails trop intimes, car les conversations entretenues avec My IA sont collectées par ses créateurs, afin de l’améliorer.

Un contact parmi d’autres, donc, mais probablement le seul qui répète tout ce que vous lui dites.

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